On pose le pied à Montevideo à 9h du matin le 25 janvier 2024. Cette aventure qu’on a tant attendue commence ici, dans la capitale de l’Uruguay. L’été sud américain et ses 28 degrés remplacent l’hiver français. Les portes de l’aéroport s’ouvrent sur un nouveau continent à découvrir. On rejoint le centre-ville en transports en commun, pour 110 pesos par personne (environ 2€). Ici, les arrêts de bus n’indiquent pas les horaires de passages, ni même le trajet. On improvise et on se renseigne auprès des locaux, souriants et avenants.

Nos yeux fatigués appréhendent de nouveaux espaces. Des rues bordées de maisons magnifiques cachées derrière des grilles et des barbelées défilent au rythme des ronronnements du bus. « Il y a beaucoup d’inégalités à Montevideo », nous avait dit une Uruguayenne dans l’avion. Nous n’avons pas encore vu la misère, mais la richesse s’expose dès les premières minutes de notre arrivée. Certains quartiers sont entièrement grillagés et possèdent un petit poste de sécurité à l’entrée. Même les commerces n’apparaissent que derrière des grilles dans la grande rue, Avenida Italia, menant au centre-ville. La phrase « Gobiernen para los ricos », est inscrite sur un mur. Ici, nous sommes dans une république gouvernée par un parti de centre droit. Notre hôtel est situé en plein centre-ville, près du quartier historique. On comprend pourquoi certains uruguayens considèrent que le pays a perdu de sa splendeur. Dans certaines rues, des hommes visiblement drogués et en grande précarité sont installés à même le sol. Certains bâtiments font grise mine, d’autres sont colorés. Partout des tags recouvrent les murs. Il nous faut une bonne nuit de repos pour commencer à prendre nos marques.

On profite des animations et des grands défilés du carnaval de Montevideo. C’est l’un des plus importants d’Amérique du Sud, même si, outre atlantique, il est moins connu que celui de Rio de Janeiro. Musiques traditionnelles et danses, costumes magnifiques et sourires sur les visages nous réjouissent. La ville compte de nombreux parcs, dans lesquels flânent les uruguayens•nes, surtout en fin d’après-midi. On découvre le Chivitos, un très bon sandwich local garni de viande, fromage et crudités. Le maté est définitivement la boisson star. On ne compte plus les locaux qui se baladent avec leur Thermos sous le bras et leur tasse à maté en main. Nous n’y avons pas encore goûté. On admire un magnifique coucher de soleil sur la plage Ramiréz. On dirait que les gens se sont tous donnés rendez-vous à cet endroit. Ils applaudissent quand l'astre disparaît au loin sur la mer. Un moment attendrissant dans ce pays qui affiche fièrement un beau soleil sur son drapeau.